Le quartier de la Confluence à Lyon : un futur durable

Publié le 09/08/2024  •  Rédigé par Jean-Julien Peraut

Comment le quartier de la Confluence à Lyon est-il passé d’une zone industrialo-portuaire à un quartier futuriste écoresponsable ? C’est un défi colossal qui a été relevé ces dernières décennies pour refaçonner l’image d’un quartier de la Presqu’île un peu à part. Environ 20 ans après la naissance de ce projet urbain, Miresi vous propose de faire un petit bilan et de voir les perspectives du quartier la Confluence dans le domaine de l’immobilier !

Le sud de la presqu’île de Lyon : un lourd héritage industriel

De tout temps le confluent du Rhône et de la Saône a constitué un carrefour stratégique. Situé au sud de la Gare de Perrache, il a su profiter de sa position à l’époque de l’essor des industries textiles, chimiques et métallurgiques au 19e siècle. On est passé d’une zone marécageuse à un site industriel et portuaire. Quiconque se balade à la Confluence, remarquera la présence d’anciens chemins de fer, ou d’infrastructures de stockage comme les fameux silos de La Sucrière.

Cependant, au 20e siècle, les choses se gâtent, le secteur industriel tombe à l’abandon au profit de l’Est lyonnais, et le quartier de la Confluence devient marginalisé, peu relié au reste de la Presqu’île. Son image d’un quartier souillé par la pollution et les infrastructures industrielles fait un peu tache dans le tableau d’une ville qui se modernise en parallèle. C’est sans compter sur l’aspect un peu sulfureux que revêt le quartier au sud de Perrache, entre prostitution, vieux bistrot et zones résidentielles un peu vétustes. Seul le cours Charlemagne et ces commerces redorent un peu le blason. Et encore…

Dans les années 90, la municipalité décide que c’en est trop. Il faut donner un meilleur avenir au quartier de la Confluence. Plusieurs projets sont étudiés, et début des années 2000 on assiste alors aux premiers chantiers de démolition, dépollution et préparation du terrain. Le but du projet est l’édification d’un quartier moderne et durable. Et ce n’est pas une mince affaire, il faut littéralement métamorphoser la ville sur 45 hectares. À l’époque, l’objectif est d’associer trois composantes au futur quartier :

  • Une mixité fonctionnelle : logements, bureaux, commerces, équipements publics
  • Une architecture audacieuse et respectueuse de l’environnement
  • Une démarche HQE (Haute Qualité Environnementale) et durable au cœur du projet

La Confluence : une métamorphose urbaine réussie

Il aura fallu presque deux décennies pour que le quartier de la Confluence voie le jour dans sa forme qu’on lui connaît actuellement. Aujourd’hui, quand on pense « Quartier de la Confluence », on pense tout de suite aux termes « futuriste », « moderne » ou « durable ». C’est le quartier du 21e siècle qui sert de modèle à la Lyon du futur.

Parmi les réalisations les plus emblématiques se trouve bien sûr le fameux Musée des Confluences ouvert en 2015. Ce bâtiment à l’architecture futuriste (on adore, ou on déteste) est devenu un vrai symbole de la nouvelle identité du quartier. Il attire chaque année des centaines de milliers de visiteurs, venus découvrir ses expositions mêlant sciences naturelles, anthropologie et histoire.

En parallèle, les commerces ne sont pas en reste avec l’ouverture dès 2012 du centre commercial et de loisirs Confluence. Le lieu se veut le concurrent moderne du centre commercial de la Part Dieu. Avec son architecture tout aussi futuriste que le musée, le but est d’attirer une clientèle diversifiée et renforcer l’attractivité économique du quartier.

Les quais de Saône, anciennement consacrés aux activités industrielles, sont, quant à eux, réaménagés pour offrir des espaces verts et piétonniers. Cette nouvelle approche du fleuve invite les habitants et les visiteurs à redécouvrir les berges de la Saône, à travers des promenades, des espaces de détente et des activités nautiques. Le port de plaisance et la navette fluviale qui sillonne la Saône contrastent avec les transports de marchandises d’autrefois.

Une audace architecturale et une vision écologique sur le long terme

Les mauvaises langues ont beau décrire le quartier comme un ensemble de legos ou de cubes à jouer multicolores, il n’en demeure pas moins que l’architecture générale des bâtiments a fait la renommée du quartier. Entre le siège vert fluo d’Euronews, la Tour Ycone de Jean Nouvel ou encore le fameux Cube Orange, on ne compte plus les excentricités de formes et de couleurs. Mais il serait idiot de ne considérer le projet que sous cet angle. Car qui dit futur, dit aussi durable. Et au-delà de leur apparence originale, les logements comme les sièges de bureaux du quartier sont surtout reconnus pour leurs normes thermiques qui leur confèrent une haute qualité environnementale.

Cet article ne serait pas assez long pour énumérer les nombreuses récompenses que ce projet urbain a reçues pour son approche avant-gardiste et son impact positif sur l’environnement. On peut tout de même rappeler la prouesse de l’ensemble Hikari, le premier îlot urbain à énergie positive. Ou encore le projet du Living Lab Lyon Confluence qui permet d’allouer 80 places au niveau du parking du Marché de la Gare à des solutions de livraisons avec zéro émission de CO2.

Plus récemment, le projet de piétonnisation du Cours Charlemagne, bien que faisant débat auprès de certains commerçants et riverains, vise à pacifier l’accès du secteur pour les piétons et réduire la présence de la voiture dans la zone. Les priorités pour les années à venir incluent également la végétalisation du quartier, avec l’ajout de nouvelles places publiques et la plantation de milliers d’arbres pour créer une véritable forêt urbaine !

Une offre immobilière variée qui tend vers plus de mixité sociale

Pour ce qui nous importe, le changement le plus marquant demeure quand même l’ensemble des immeubles d’habitations et les nombreux bureaux qui sont sortis de terre ces dernières années. Pour chaque projet, l’audace architecturale a su s’allier avec les préoccupations environnementales. Le quartier de la Confluence propose ainsi une grande diversité de logements, allant du social à l’immobilier de luxe (l’appartement le plus cher de Lyon vient d’y être vendu !). Il répond aux besoins de tous les budgets.

Cependant, à vrai dire, la présence de bâtiments neufs et la localisation font que les prix à la location ne sont pas vraiment pour les tout petits budgets… Et le quartier pâtit parfois de l’image d’un quartier froid, en manque de chaleur humaine. L’explication vient du fait que la Confluence est rapidement devenue un pôle d’attractivité pour les entreprises et les investisseurs. De nombreuses startups ont choisi de s’installer dans ce quartier innovant, contribuant à la création d’un écosystème entrepreneurial dynamique.

Mais qui dit entrepreneuriat, dit souvent « cadres » et donc logements dédiés à cette catégorie socio-professionnelle. Les bars et discothèques qui longent la Saône mise sur cette clientèle plus haut de gamme, en proposant une offre que les mauvaises langues qualifient de « branchouille ». La Sucrière, tantôt lieu dédié à l’art contemporain lors des Biennales, tantôt club en mode rooftop pour le Sucre lors des Nuits Sonores, vient essayer d’animer le secteur de manière un tantinet plus populaire. Autre symbole de cette symbiose sociale que souhaite Lyon pour la Confluence, l’inauguration d’une nouvelle aire de jeu géante avec des toboggans et une gigantesque chenille nommée Caterpillou. La Confluence veut attirer les familles modernes, adeptes des déplacements doux et des logements à faible impact environnemental. Le côté un peu « à part» du quartier n’est plus un frein car il est source de tranquillité.

Quoi qu’il en soit, si le quartier de la Confluence veut se développer, cela doit passer par attirer encore plus d’habitants et favoriser la mixité sociale. La création de logements abordables et durables reste donc une priorité à ne pas perdre de vue pour dynamiser encore plus le quartier et ne pas le cantonner à des locaux d’entreprises et des commerces. De plus en plus, le quartier veut attirer les familles et les jeunes. La proximité du secteur du sud de la Gare de Perrache, avec un bâti plus ancien mais plus abordable, attire ainsi des locataires envieux de profiter de l’offre de loisirs et de qualité de vie de la Confluence avec des loyers plus abordables.

En conclusion, le quartier Confluence reflète l’ambition et le dynamisme de Lyon en matière de métamorphose urbaine. Il représente un modèle d’aménagement durable et se veut une source d’inspiration pour d’autres villes françaises et européennes. Le quartier de la Confluence est la preuve concrète que les villes peuvent se réinventer et répondre efficacement aux défis du 21e siècle, en créant des espaces urbains vivants, inclusifs et respectueux de l’environnement. Le secteur a aujourd’hui toutes les cartes en main pour devenir encore plus attractif et attirer de nouveaux habitants.

Cet article vous a donné envie de trouver un logement dans le quartier de la Confluence ? Contactez-nous, nous nous ferons un plaisir de vous conseiller !