
Crise du logement à Lyon : quelles solutions ?
Publié le 11/09/2024 • Rédigé par Jean-Julien Peraut
Trouver un logement à Lyon en 2024, soyons honnête, ça n’est pas toujours facile. Le marché est tendu, la crise immobilière est incontournable. Alors heureusement, chez Miresi, nous sommes là pour vous guider, vous accompagner, et vous permettre de dénicher la perle rare. Il n’empêche, la réalité ne peut être niée et doit être prise en compte par les instances compétentes en matière de logement et d’habitat : la ville de Lyon et de la Métropole de Lyon. Quelle est donc la stratégie mise en place par ces dernières pour dépasser la crise du logement à Lyon ? Découvrons ça tout de suite !
Un constat alarmant : les origines de la crise de logement
Vous commencez à être courant depuis le temps : le marché de l’immobilier à Lyon et ses environs est plus que tendu. Moins d’offres, plus de demandes, le calcul est rapide. L’encadrement des loyers, la baisse trop lente des taux d’intérêt, la baisse des prix : l’immobilier lyonnais est dans le creux de la vague. Et si certains chanceux s’en sortent malgré tout, certaines catégories sociales sont plus en difficultés que les autres. Nous pensons bien évidemment aux étudiants et aux foyers défavorisés. Face au contexte de crise général, le constat est assez pessimiste.
En ce qui concerne les Logements étudiants, par exemple, la demande est en hausse. Le nombre d’étudiants à Lyon ne cesse d’augmenter, créant une demande toujours plus forte en logements à des loyers adaptés à ce public. Néanmoins, l’offre de logements étudiants peine à suivre cette croissance, entraînant une pénurie et une hausse des loyers. Idem pour les logements sociaux. On estime que la demande est tellement élevée que l’on compterait seulement 1 attribution pour 9 demandes…
Quelles solutions à la crise du logement ?
Alors bien sûr, ça se construit partout, les logements fleurissent aux quatre coins de la métropole lyonnaise, mais les délais d’attribution restent longs. De plus, il est aisé de dire « il faut construire plus », mais moins aisé de pouvoir « construire mieux ». Car l’impact écologique et énergétique doit être pris en compte au niveau des nouvelles réalisations. Les étudiants comme les foyers modestes doivent pouvoir bénéficier de logements durables et ne pas se contenter de passoires thermiques qui fragilisent leur santé comme leurs finances.
Bref, inutile de développer pour se rendre compte de la complexité d’organiser les différents chantiers visant à réduire les inégalités d’accès à un habitat décent. Pour répondre à ces différentes problématiques, la municipalité s’est alliée à la Métropole dans un plan commun pour le logement depuis 2020. Ce dernier s’articule selon trois axes distincts : l’accès au logement pour les plus défavorisés, la lutte contre le mal-logement et les passoires énergétiques, et un meilleur accès à l’information et aux droits pour les futurs locataires.
L’accès au logement pour les plus défavorisés
Le premier concerne les logements sociaux avec pour objectif : atteindre le taux de logements sociaux imposé par la SRU. Actuellement, le taux est de 23, 69 % et l’objectif à atteindre est de 25 % sur l’ensemble des communes de la métropole lyonnaise. Et bien évidemment, cela passe par une augmentation du budget dédié au logement social ainsi que la mise en place de quotas de constructions au sein des différents chantiers urbains en cours. Niveau financement, une enveloppe budgétaire de 34,5 millions d’euros a été mise en place dès 2020, contre 23 millions d’euros au mandat précédent. Et en termes de répartition du logement social dans les grands projets urbains, on avance les chiffres de 46 % à la Part-Dieu et jusqu’à 60 % à Confluence sur 10 niveaux îlots !
Certains se félicitent d’une plus grande mixité sociale et de la volonté de créer de la vie dans des quartiers « froids » où se concentrent les bureaux. D’autres y voient, au niveau de l’opposition, le risque d’une « ghettoïsation » de certains quartiers. Quoi qu’il en soit, il semble bien que la ville de Lyon et la Métropole souhaitent mettre l’accent sur l’accès au logement pour tous. En témoignent, en plus de ces divers investissements, des mesures de régulation du marché locatif dont nous avons parlé dans de précédents articles : l’encadrement des loyers et la mise en place de lois « anti Airbnb ».
Vers des logements plus durables
Le deuxième axe comprend la lutte contre les logements indécents et les passoires énergétiques. Cela concerne le bâti existant, où l’accent est mis sur le soutien à la rénovation énergétique des bâtiments. Mais aussi les futurs projets où l’accent est mis sur la promotion de la qualité de construction et de l’architecture orientée vers la haute qualité environnementale. Les statistiques parlent d’elles-mêmes, 26 % des Français souffrent du froid l’hiver et pour 42 % l’origine est financière. L’inflation et l’augmentation du prix de l’énergie font que les plus défavorisés n’arrivent pas à suivre. Certains ménages les plus modestes dépensent presque 10 % de leurs revenus dans l’énergie.
Face à ce constat, l’arme principale consiste à rénover et construire de manière durable. Aux aides étatiques, comme la prime à la rénovation énergétique, s’ajoute une politique volontariste d’accompagnement des particuliers comme des entreprises dans une lutte contre les passoires thermiques. Enfin, le tableau est complété par une politique de végétalisation à grande échelle sur l’ensemble du territoire lyonnais. Gageons que Lyon parvient, comme c’est son souhait, à faire partie des 100 villes climatiquement neutres et intelligentes à l’horizon 2030.
Un meilleur accompagnement des locataires
Enfin, le troisième axe concerne l’accès à l’information et aux droits pour les locataires. Cela comprend le développement des services d’accueil et d’information pour les demandeurs de logements sociaux ainsi que le soutien aux associations de défense des locataires. La priorité est donnée à l’accompagnement des jeunes et des personnes en situation de handicap (aide de 2000 € pour les logements adaptés). En tout, ce sont plus de 35 000 demandeurs de logement social à accompagner. En sachant qu’il faut compter environ 20 mois pour accéder à un premier logement social, la tâche n’est vraiment pas aisée.
En résumé, en 4 ans, la Métropole de Lyon a intensifié ses efforts pour développer un parc de logements sociaux plus important et diversifié et mettre en œuvre une politique ambitieuse de logement durable. Cependant, la demande de logements abordables et durables reste supérieure à l’offre, soulignant l’urgence d’accélérer les projets de construction et d’adapter les politiques publiques aux nouveaux enjeux de l’habitat. En ce sens, Lyon s’inscrit en réalité dans une crise immobilière plus profonde et qui touche en réalité la France entière. Nous ne manquerons pas de vous informer de l’évolution de cette dernière dans nos futurs articles !
Si vous-même, vous êtes un peu soucieux et perdu face à ce marasme, pas de panique, des solutions existent ! Contactez nous, nous serons ravis de répondre à vos interrogations et de vous accompagner dans votre projet immobilier !